Entre échangisme et voyeurisme, le candaulisme bouscule les lois de la fidélité. Dans cette pratique sexuelle, l’homme consent non seulement à « prêter » sa femme à un autre homme. Pourtant, il observe en plus sa partenaire faire l’amour à cet amant. Dans le même temps, il va éprouver lui-même une excitation certaine.
Qu’il soit considéré comme une tendance de fond ou un effet de mode, le » candaulisme » interpelle, questionne et dérange parfois. Zoom sur cette pratique sexuelle qui excite beaucoup de Français.
Candaulisme : une pratique sexuelle pas si moderne que ça
C’est Hérode qui fût le premier à écrire sur le sujet. Ce terme un peu barbare fait en réalité référence au mythe grec du roi Candaule, qui régnait sur la Lydie au VIIIe siècle avant notre ère.
La légende raconte que le roi Candaule était éperdument amoureux de sa femme, la reine Nyssia, et le roi était obsédé par sa beauté.
Il trouvait son épouse tellement splendide qu’il en parla à l’un de ses gardes, Gyges. Le souverain proposa même à ce dernier de venir admirer la beauté de la reine Nyssia à l’heure du coucher, au moment où celle-ci se déshabille dans la chambre conjugale.
Gyges se cacha donc le soir même, mais la reine sentit sa présence. Elle le mit alors devant un ultimatum : mourir ou assassiner Candaule. Par conséquent, Gyges choisit la deuxième option, tua le roi et fonda une nouvelle dynastie avec la reine Nyssia.
Candaulisme : un jeu érotique et de domination
Aujourd’hui, cette pratique sexuelle n’est évidemment plus aussi risquée, mais elle décrit toujours l’acte de trois personnes consentantes, à savoir le couple amateur de candaulisme et une personne tierce.
Il s’agit en fait d’une infidélité organisée, puisque la femme couche bel et bien avec un autre amant. Mais son compagnon observe la scène jusqu’à éprouver lui-même du plaisir.
Pourtant, dans certains cas, le partenaire adepte du candaulisme peut aussi décider de participer à l’acte sexuel ou aux jeux érotiques.
À l’inverse, il peut aussi se sentir excité par le simple fait d’imaginer son/sa conjoint(e) avec une autre personne, sans être physiquement présent. Selon ses variantes, le candaulisme peut également parfois impliquer une notion de domination du conjoint qui couche sur celui qui observe.
Même si, dans la réalité des faits, les hommes tiennent plus souvent le rôle du candauliste. Les femmes peuvent tout autant porter cette casquette. Cela peut d’ailleurs concerner aussi bien les couples hétérosexuels, que les couples homos et bisexuels.
Les nouvelles technologies boostent les plaisirs et l’infidélité
Comme le confirme une étude Ipsos présentée sur le magazine Elle, les Français seraient de plus en plus infidèles. D’après l’enquête, le nombre de personnes infidèles a augmenté de près de 24 % en quarante ans avec 43 % des personnes interrogées avouant être volages.
27 % des Français déclarent même qu’il leur paraît impossible d’être fidèle au même conjoint toute une vie. L’amour à la française serait donc plus que teinté d’amour trompeur.
La monogamie serait-elle alors dépassée ? Si on s’en tient aux récentes études sur le sujet, un nombre croissant de personnes ne limite plus leur vie sexuelle à leur couple.
Les raisons peuvent être multiples : surmonter une crise, contrer la routine, se sentir désiré(e), etc. Avec l’explosion des sites de rencontres, y compris extra-conjugales, il est indéniable qu’internet a bousculé les habitudes sexuelles des Français. Cela augmente grandement les opportunités, que cela plaise ou non.
Il y a dans l’adultère une notion de confiance brisée, une part de tromperie qui n’apparait pas dans le libertinage qui inclut le candaulisme.
L’analyse semble en effet être différente ici, les membres du trinôme coquin étant tous des adultes consentants.
Quelles sont les raisons de cette pratique sexuelle ?
Si tout va bien au niveau de son couple, pourquoi avoir recours au candaulisme ? Il existe bien évidemment plusieurs motivations, mais nous pouvons néanmoins faire ressortir deux tendances principales.
Premièrement, comme le roi Candaule, l’un des partenaires manque de confiance en lui, et cherche à exhiber son/sa conjoint(e) pour booster son égo.
En voyant d’autres personnes désirer sa femme, le mari ressentira alors un sentiment de puissance qui enflammera son désir sexuel.
Une autre explication peut quant à elle être reliée à un souci davantage physiologique. En effet, certains hommes qui rencontrent des difficultés à faire jouir leur femme préfèrent opter pour le candaulisme amateur.
Le but est d’offrir du plaisir au partenaire par le biais d’une tierce personne, tout en observant la scène. Preuve que la fidélité peut parfois s’écrire au pluriel !
Candaulisme : un jeu libertin pas fait pour tout le monde
Bien que cette pratique érotique soit l’apanage des adultes responsables, cela reste malgré tout une pratique dérangeante aux yeux de la plupart des autres personnes.
D’après vous, pourquoi ? Sûrement parce qu’une majorité de la société n’arrive pas à faire la différence entre infidélité et adultère. De plus, les gens n’arrivent pas à envisager que l’infidélité puisse être consentie.
Attention, cela ne veut pas pour autant dire que le modèle candauliste peut convenir à tous les couples. Faire entrer de plein gré une tierce personne dans le binôme sexuel peut en effet avoir des conséquences dangereuses.
Capucine Moreau, sexologue, explique dans un article de Femme Actuelle qu’il y a des précautions à prendre. L’un des risques de cette pratique est « que l’un des conjoints ne soit plus excité que de cette façon, ou qu’il développe une forme de dépendance ».
La femme peut par ailleurs finir pas tomber amoureuse de son amant. Mais, dans ce cas, il s’agit finalement d’un risque auquel tous les couples s’exposent au quotidien sur le plan sentimental.
Également thérapeute de couple, Capucine Moreau précise qu’il faut aussi « veiller à garder une vie érotique forte à deux avant d’expérimenter le candaulisme. Miser sur cette pratique uniquement pour pimenter sa sexualité n’est pas la bonne solution. Les deux membres du couple doivent en avoir réellement envie et être d’accord sur le sujet ».
Les règles du jeu doivent donc être bien établies en amont. Outre, le couple doit être prêt à changer de tactique si le candaulisme ne convient plus à l’un ou l’autre des partenaires.
Conclusion sur le candaulisme
Entre fantasme et réalité, il y a pour le coup un sacré pas à franchir. Le candaulisme questionne sur la norme de la monogamie, qui structure toujours la plupart de nos sociétés occidentales. Quoi qu’il en soit, la communication doit être à la base de tous les choix sexuels du couple. Ainsi, chacun peut exprimer ses désirs en toute honnêteté.
Monogamie radicale, échangisme, sadomasochisme, candaulisme… Après tout, il existe certainement autant de manière d’envisager la sexualité que de couples ! Qu’en pensez-vous ?
Si vous êtes intéressé(e) pour en savoir plus, et pourquoi pas devenir adepte du candaulisme, vous devriez trouver votre bonheur sur les sites libertins présentés ici.